L’hormone du bonheur

L’hormone du bonheur

À cause de ses multiples rôles dans le corps humain, la progestérone a plusieurs titres de noblesse. Par exemple, on l’appelle «l’hormone de l’équilibre hormonal», ou «l’hormone du bonheur», ou «l’hormone du bien-être» ou même «l’hormone de la paix intérieure». C’est aussi l’hormone de la grossesse, et on peut aussi l’appeler à juste titre «l’hormone-mère» car notre corps s’en sert pour fabriquer plusieurs autres hormones, en particulier les androgènes et les oestrogènes.

Il y a des récepteurs de progestérone un peu partout dans notre corps, y compris dans notre cerveau. De fait, dans un article précédent1, j’ai parlé des propriétés calmantes et anxiolytiques de la progestérone et j’ai cité les propos de la Dre Marie-Andrée Champagne, qui dans son livre «L’hormone du désir et celles de notre plaisir»2 explique le rôle de la progestérone pour libérer les endorphines dans le cerveau. Les endorphines portent le nom d’opioïdes à cause de leur effet calmant et même analgésique, qui nous aident à relaxer, à voir la vie du bon côté et à mieux supporter le stress et même la douleur. La Dre Champagne souligne que la progestérone est une hormone qui donne un sentiment de bien-être et de sérénité, chose que l’on constate d’ailleurs chez les femmes enceintes alors que le niveau de progestérone est très élevé pour maintenir la grossesse. Il faut dire qu’il y a plus d’un semi-siècle que la progestérone bio-identique est reconnue pour son efficacité car elle parvient plus rapidement et sûrement que les antidépresseurs à contrôler l’anxiété et de la dépression dues au déséquilibre hormonal.

De fait, la Dre Christiane Northrup dans son livre « La sagesse de la ménopause » explique comment le déséquilibre hormonal non traité ou traité par de l’hormonothérapie incorrectement prescrite  peut affaiblir le profil émotif de la femme. Elle devient désemparée, fragile, étrangère à son corps et à ses besoins, drainée physiquement, émotionnellement et spirituellement. Elle ne sait pas pourquoi elle pleure tout le temps. Le déséquilibre hormonal semble être un catalyseur pour les conflits et les souvenirs douloureux, ce qui l’isole et la plonge encore plus dans le désespoir et la dépression. Pour certaines, cela déclenche les attaques d’anxiété et de panique. Un sens de vulnérabilité et de distorsion de la réalité est aggravé par le mal-être hormonal.»

«Il est intéressant de voir, fait remarquer la Dre Northrup, avec quelle rapidité l’introduction de la progestérone peut remettre les pendules à l’heure. Cette hormone remarquable semble redonner à la plupart des femmes qui l’utilisent la capacité mentale de faire face à leurs problèmes avec perspicacité et une nouvelle acuité mentale. Tout à coup, elles ont le sentiment d’être au contrôle de leur vie. Ce que toutes les femmes qui sont entrées en contact avec nous via notre site web ont en commun est qu’une fois qu’elles ont découvert cette hormone vitale, elles entreprennent une démarche qui aura un impact dramatique sur leur vie.»

L’intuition féminine : un guide sûr La Dre Northrup déplore que certaines femmes ne persévèrent pas dans l’utilisation de la crème à la progestérone car au début cette hormone peut «réveiller» les récepteurs d’oestrogène et exacerber les symptômes du SPM ou de la ménopause qui sont causés en bonne partie par la dominance oestrogénique. «Mais, dit-elle, les femmes qui d’intuition persévèrent sont largement récompensées car éventuellement elles profiteront des incroyables bienfaits que cette hormone procure, tant au point de vue physique que métaphysique. Seulement quelques semaines après avoir entrepris une supplémentation en progestérone, ces femmes, tantôt incapables de penser clairement ou de prendre des décisions, retrouvent leur capacité de s’affirmer, se remettent d’aplomb mentalement et spirituellement, redécouvrent leur voix pour exprimer leur opinion, reprennent goût à la vie et retrouvent leur estime de soi. Oui, nous avons été témoins de véritables transformations.»

Le bonheur, c’est finalement une question d’attitudeLa Dre Northrup conclut en mettant les choses en perspective : «Il est vrai que la progestérone vous apportera le calme intérieur qui rendra plus facile de composer avec les hauts et les bas de la vie, mais profitez de ce calme pour reprendre contact avec ce qui est beau et bon dans votre vie. Prenez votre santé en main et respectez les besoins de votre corps et de votre âme. Profitez-en pour changer votre alimentation, contrôler votre stress, examiner votre attitude face à la vie et aux gens qui vous entourent et éliminer tout ce qu’il y a de négatif dans vos pensées et vos émotions. Le secret du bonheur est simple: ce que l’on veut vivre de bien, le faire vivre aux autres. Si nous voulons être en paix, il faut l’offrir aux autres. Pour récolter le bonheur il faut le semer autour de soi.»

Je vous souhaite donc plein de bonheur et de joie en cette période des Fêtes et pour la nouvelle année.

Référence et lecture recommandée:

1 Voir ma chronique intitulée: «Dépression et anxiété à la ménopause – une histoire d’hormones» 2 M.-A. Champagne, M.D. «L’hormone du désir et celles de notre plaisir». Éditions Libre Expression