Mon amie utilise l’oestradiol en patch mais elle a des problèmes de thyroïde

Mon amie utilise l’oestradiol en patch mais elle a des problèmes de thyroïde

Bonjour Micheline,

J’ai une amie à qui on a enlevé l’utérus et qui lui reste les ovaires. Elle a eu a la suite de cela eu des problèmes de thyroïde et à un traitement pour cela allopathique. Cette personne à 48 ans et souffrait de bouffées de chaleur et de fatigue. Son médecin lui a prescrit de l’oestradiol en patch et elle se sent mieux. Son soucis c’est de savoir qu’il va lui falloir en prendre des années. Et elle connaît les risques.Sa question est la suivante: faut-il associé de la progestérone bio-identique dans son cas pour contre balancer, sachant que cette personne et en surpoids.Merci de me répondre afin que je puisse lui dire ce que vous en pensez.

Amicalement.

Agnès, France


Bonjour Agnès,

Tous les médecins bien renseignés sur l’importance de maintenir l’équilibre hormonal à tout âge insistent sur le fait que la progestérone doit toujours accompagner l’oestrogène dans le cadre de l’hormonothérapie, qu’une femme ait son utérus ou non.Je vous invite à lire l’article suivant dans « DOSSIER HORMONES » du site santedesfemmes.com: «Hormones au féminin: un livre qui lance un défi de taille tant aux femmes qu’à leurs médecins ».La progestérone sera d’autant plus importante pour votre amie si elle est en surpoids car déjà elle a un surplus d’oestrogène dans son corps étant donné que la graisse corporelle fabrique de l’oestrogène.

De fait cette amie pourrait se passer d’oestrogène et n’utiliser que la progestérone, qui permettrait à l’oestrogène que son corps fabrique de mieux fonctionner et elle verrait ses bouffées de chaleur et autres symptômes s’atténuer, voire même disparaître. De fait, si votre amie prend un supplément d’oestrogène alors que son corps en fabrique déjà plus que suffisamment, elle risque d’aggraver son problème de thyroïde car la dominance d’oestrogène est probablement déjà en bonne partie responsable de son hypothyroïdie. En effet lorsque que l’oestrogène est dominant, il rend les récepteurs cellulaires des hormones de la thyroïde moins réceptifs. Et, bien entendu, votre amie, qui à cause de son surpoids court déjà un plus grand risque de cancer du sein, va voir ses risques grimper encore davantage avec l’oestrogénothérapie, surtout si elle prend de l’oestrogène sans la protection que lui donnerait la progestérone.Bon succès dans vos efforts louables pour aider votre amie,