Bonjour,
Je vous écris car je suis intquiète d’une alerte que j’ai lu provenant de la FDA. Cela indique que la FDA a envoyé des avertissements à des groupes pharmaceutiques concernant les publicités affirmant la sécurité et l’efficacité de leurs hormones bio-identiques (lien vers l’avertissement ci-dessous) :
http://www.medicms.be/dt4/hormonesbioidentiques.htm
Je vous remercie à l’avance de m’éclairer.
Claudine
Bonjour Claudine,
L’alerte de la FDA qui vous cause de l’inquiétude en ce moment doit être prise dans le contexte de l’effort actuel de la part de cette agence gouvernementale pour bannir tous les suppléments mis en marché aux États-Unis après 1994. Ci-desous une pétition présentée au Congrès américain par les consommateurs pour stopper cette action de la FDA. Veuillez noter que l’alerte émise par la FDA à laquelle vous référez parle de la publicité que font les «groupes pharmaceutiques» au sujet des hormones bio-identiques et non pas d’un danger quelconque d’utiliser ces produits. Ces «groupes pharmaceutiques» ne sont pas les multinationales qui font partie du cartel pharmaceutique international mais plutôt des petites et moyennes entreprises aux É.-U. qui mettent en marché des produits à base d’hormones bio-identiques.
Les grandes pharmaceutiques comme Wyeth-Ayerst font une pression énorme et sans relâche sur la FDA et le Congrès américain pour bannir ces hormones en faveur de leurs hormones pharmaceutiques non bio-identiques. Dans le cas de Wyeth-Ayerst (fabricants de Premarin-Provera), ils font une guerre sans merci à l’oestriol et ont ainsi réussi à en restreindre l’accès même pour les pharmaciens préparateurs, en alléguant que «la sécurité et l’efficacité de leurs soi-disant thérapeutiques hormonales bio identiques … ne sont étayées par aucune preuve médicale.» La FDA reprend ici le langage de cette multinationale — mais ce qui est ironique est que Wyeth-Ayerst commercialise ces mêmes produits en Europe où l’oestriol est disponible sous différentes formes, en particulier des crèmes ou gels pour la sécheresse vaginale. Toute cette guerre contre les hormones bio-identiques n’est rien d’autre qu’une question de $$$$$ et non pas de la santé des femmes. De fait, les résultats négatifs de l’Étude WHI (Women’s Health Initiative), première étude sur l’hormonothérapie dite «classique» (Premarin-Provera) qui a été subventionnée par des fonds publics depuis la mise en marché de ces produits dans les années 60, ont causé une chute dramatique de l’utilisation de ce type d’hormonothérapie, et en passant, une diminution de l’incidence du cancer du sein — chose qui ne s’était jamais produite jusqu’à maintenant.
Pour ce qui est de la progestérone micronisée (un terme qui est synonyme de «bio-identique», les données d’une très importante étude européenne ont marqué un jalon dans les connaissances sur les risques reliés à l’hormonothérapie classique par rapport à l’hormonothérapie bio-identique.
Voir http://www.esculape.com/gynecologie/ths_e3n_gyneweb2006_risk.html. Les conclusions de cette étude sont claires: «Seul un traitement associant estrogènes / progestérone naturelle micronisée semble ne pas augmenter le risque de cancer du sein». Pour la première fois, une étude menée dans les règles de l’art comparait les effets des progestines (non bio-identiques) et la progestérone naturelle (bio-identique).
Voici la conclusion de l’étude à ce sujet:«L’impact du progestatif associé aux estrogènes par voie transdermique a été également analysé. Avec la progestérone micronisée et les dérivés prégnanes, le risque relatif n’est pas modifié (respectivement 0,5 et 0,9) alors qu’avec les norprégnanes il est multiplié par 3». (À noter que «norprégnanes» s’applique aux progestines du type Provera, et multiplié par 3 veut dire une augmentation de 300% des risques.) Il est évident (et bien documenté) que cet effort pour discréditer les hormones bio-identiques est le résultat de la pression exercée par le cartel pharmaceutique sur les autorités américaines pour faire bannir l’hormonothérapie bio-identique en faveur de l’hormonothérapie «classique» sous prétexte que cette dernière est appuyée par des études et approuvée par la FDA alors que l’autre ne l’est pas, alléguant le manque d’études à l’appui. Le fait est qu’il y a bel et bien des études à l’appui, dont l’étude E3N, mais la FDA ne considère que celles qui font l’affaire des cartels pharmaceutiques pour les aider à arriver à leurs fins.
Bonne santé au naturel,