La mélatonine n’est pas une hormone dont on entend tellement parler, sauf quand il s’agit de combattre l’insomnie. Pourtant la science moderne lui a découvert des propriétés qui devraient la mettre à l’avant-plan des moyens naturels de prévention et même de traitement de maladies telles que le cancer.
En 1995, deux scientifiques de renommée internationale, les Drs Williani Regelson, M.D. et Walter Pierpaolo, M.D, spécialistes en oncologie, neuroendocrinologie et immunologie, publiaient un livre intitulé «The Melatonin Miracle», basé sur les nombreuses études menées jusqu’alors sur cette hormone largement ignorée par le monde médical. Deux ans plus tard, le prestigieux New England Journal of Medicine 1 publiait son propre bilan des nombreuses études qui avaient démontré les vertus de la mélatonine pour prévenir et traiter le cancer, fortifier le système immunitaire et même retarder le vieillissement. La Life Extension Foundation pour sa part affirmait que «la mélatonine s’avère la substance la plus efficace jamais découverte pour améliorer la qualité de vie et la longévité». 2
La mélatonine est surtout connue comme étant l’hormone de régulation du rythme circadien (cycle éveil-sommeil), mais on se rend maintenant compte qu’elle régule aussi pratiquement l’ensemble des sécrétions du système endocrinien. Cette neurohormone est synthétisée à partir d’un neurotransmetteur, la sérotonine, et elle est sécrétée par la glande pinéale (située dans le cerveau) en réponse à l’absence de lumière.
On découvre maintenant que la mélatonine accomplit diverses fonctions, entre autres pour combattre les radicaux libres et fortifier le système immunitaire. Mais c’est son rôle dans la prévention et le traitement du cancer qui retient particulièrement l’attention des chercheurs depuis quelque temps.
Une hormone anticancerDes études sur les animaux ont démontré que l’ablation de la glande pinéale stimule la croissance des tumeurs cancéreuses et que l’administration d’un supplément de mélatonine fait régresser ces tumeurs. De plus, on a constaté qu’il y a une corrélation entre de faibles concentrations de mélatonine sérique et l’incidence du cancer du sein chez les femmes et du cancer de la prostate chez les hommes. Par exemple, il est reconnu que le travail de nuit est un facteur de risque de cancer du sein à cause de la baisse de production de mélatonine qu’entraîne la perturbation du rythme circadien.
On ne connaît pas encore le mécanisme par lequel la mélatonine entrave la croissance des tumeurs mais on a constaté que des concentrations physiologiques (telles que notre corps produirait normalement) de mélatonine empêchent la prolifération de cellules épithéliales cancéreuses in vitro. On croit également que la mélatonine pourrait avoir un effet modulateur sur l’activité de différents types de récepteurs hormonaux dans les cellules cancéreuses.
Son rôle dans le traitement du cancer du sein Selon la Life Extension Foundation 3 , un supplément de mélatonine est un incontournable pour toute femme atteinte du cancer du sein. Des études in vitro ont démontré que la mélatonine entrave la croissance des cellules mammaires cancéreuses et en réduit la prolifération. C’est pourquoi la mélatonine est considérée comme un anti-œstrogène naturel.
La mélatonine diminuerait à la fois la capacité de l’œstrogène de se lier aux récepteurs cellulaires et l’expression (ou création) de ces récepteurs. Les propriétés immunomodulatrices de la mélatonine pourraient aussi expliquer son rôle anticancer.
Les effets de la mélatonine ont été étudiés chez des patientes souffrant d’un cancer du sein à un stade avancé alors que des doses importantes de cette hormone ont été administrées à des femmes recevant un traitement de chimiothérapie et de radiothérapie. Les patientes qui avaient pris la mélatonine ont survécu plus longtemps que les patientes qui n’en avaient pas pris. Les chercheurs croient que l’addition de la mélatonine à un traitement de radiothérapie atténue le dommage infligé aux cellules du sang et rendent ainsi le traitement moins toxique.
Dans une autre étude, l’ajout de la mélatonine à une thérapie à base de Tamoxifen chez 14 femmes souffrant de cancer du sein avec métastases a ralenti davantage la progression de la maladie que chez les femmes qui avaient pris le Tamoxifen seul. De fait, les chercheurs sont d’avis que la mélatonine augmente l’efficacité du Tamoxifen étant donné qu’elle favorise la différentiation des cellules cancéreuses (en d’autres mots elle normalise ces cellules), réduit leur prolifération et stimule la production des cellules «NK» (cellules tueuses) du système immunitaire qui peuvent éliminer les cellules cancéreuses métastatiques.
Selon les experts de la Life Extension Foundation, la mélatonine peut être prise indéfiniment sans aucun danger. La dose suggérée pour les femmes atteintes de cancer du sein va de 3 à 50 mg par jour au coucher. Des doses très élevées de mélatonine prise par voie orale peuvent cependant provoquer des réactions chez certaines personnes. Il vaut mieux commencer avec la dose de base de 3 mg et augmenter graduellement. Comme pour toutes les hormones, le mélatonine administrée par voie transdermique sera souvent mieux tolérée et plus efficace. D’ailleurs ce type d’application permettra aussi une assimilation plus graduelle de la mélatonine et favorisera le sommeil de façon plus soutenue.*
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Sources:
1
New England Journal of Medicine (NEJM) 16 janvier 1997
2
http://www.lef.org/magazine/mag96/jan96_review.html
3
http://www.lef.org/protocols/prtcl-022h.shtml
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Commentaires Anne Jean de La Malbaie, région de Charlevoix (Québec)
«J’ai commencé à prendre un comprimé de temps en temps comme l’indique la posologie (en-dessous de la langue) sans l’avaler avec un verre d’eau. Un jour je me suis trompée et l’ai fait. J’ai eu un sommeil extrêmement perturbé durant la nuit. Très agitée et ayant de la difficulté à m’endormir. Donc il est très important je pense de la consommer tel qu’indiqué en dessous de la langue. Aussi, lorsque je prends un comprimé je fais beaucoup de rêves. Et ce n’est pas nécessairement de beaux rêves. Des rêves très intenses qui frolent le cauchemar. C’est arrivé également à une de mes amies. Voilà mon expérience à ce stade-ci. Merci.»
Réponse de Micheline
«Je vous remercie de votre commentaire. Il est vrai que certaines formes orales de mélatonine peuvent avoir cet effet. L’idéal est de trouver des comprimés à libération prolongée ou encore utiliser la mélatonine sous forme transdermique, qui assure une assimilation plus graduelle. Si vous décidez d’essayer la crème à la mélatonine disponible sur www.boutiqueantiage.com, je serais intéressée de connaître votre expérience avec ce produit. Bonne santé au naturel.»