Les médias ont récemment fait état de la recommandation d’un groupe d’experts du gouvernement américain de restreindre le recours aux tests de dépistage du cancer ovarien, car cela augmenterait inutilement la probabilité de subir une intervention chirurgicale invasive. Il ne fait aucun doute que cette recommandation influencera l’attitude des médecins de bien d’autres pays face à la demande des femmes de passer des tests de dépistage du cancer des ovaires.
Le U.S. Preventive Services Task Force, un groupe d’experts indépendants, continue de décourager les tests de dépistage chez les femmes qui ont un risque moyen de développer un cancer ovarien. Le cancer ovarien comporte le plus haut taux de mortalité parmi tous les types de cancer gynécologiques, et il est la cinquième cause majeure de décès parmi les femmes.
Bien que le groupe d’experts ait fait la même recommandation en 2004, la dernière recommandation est basée sur le plus large essai clinique qui a été effectué jusqu’à maintenant. Selon Virginia Moyer, la présidente de ce groupe d’experts «Un grand pourcentage de femmes qui effectuent des dépistages ont un résultat faux-positif qui requiert un examen invasif, comme une chirurgie abdominale pour enlever l’ovaire.», dit-elle. «Cela fait courir beaucoup de risques inutiles à ces femmes.» dit-elle. «Ce sont des chirurgies majeures.»
«Une chose qui est sûre, c’est que les femmes qui ont des symptômes ou qui ont des antécédents familiaux de cancer ovarien doivent tout de même voir un médecin,» déclare Pat Goldman, fondatrice de l’Ovarian Cancer National Alliance. Les symptômes peuvent inclure un inconfort pelvien; des changements dans les intestins ou dans la vessie; une indigestion persistante; des gaz ou la nausée; une perte d’appétit ou une sensation de trop plein; un gonflement du ventre; un manque d’énergie persistant; et des douleurs dans le bas du dos.
Commentaire de Micheline:
Malheureusement, bien des médecins et gynécologues n’attribueront pas ces symptômes à un cancer des ovaires jusqu’à ce que le cancer se soit répandu et qu’il soit trop tard. Ce cancer est sournois et difficile à diagnostiquer. De restreindre l’accès au test CA-125 peut faire la différence pour bien des femmes entre la vie et la mort. Je vous invite à lire l’histoire d’Émilie qui vous donnera un exemple de la façon dont le test CA-125 aurait pu sauver une vie. Cliquez ici…
Ce que je trouve curieux, est que les autorités de la santé et le monde médical recommandent la mammographie à tour de bras, malgré le fait qu’il est reconnu que la mammo constitue en elle-même un risque de cancer du sein à cause de l’accumulation de radiation dans les tissus mammaires et la compression des seins, et pourtant les médecins peuvent être réticents à prescrire un test CA-125, un test sanguin qui ne comporte aucun risque à la santé. Quant au risque de subir des interventions qui pourraient s’avérer inutiles, en présence de certains symptômes, tels que décrits dans l’histoire navrante d’Émilie, qui est décédée à l’àge de 34 ans, pourquoi tergiverser alors qu’on pourrait être en présence du cancer gynécologique qui peut tuer le plus rapidement? Par contre, on ne semble pas s’inquiéter outre mesure de toutes les interventions agressives inutiles dues au pourcentage élevé de faux positifs attribuables à la mammo. Il n’y a, à mon avis, qu’une explication pour ceci: la mammo est une procédure qui apporte beaucoup plus de gros sous à l’industrie médico-pharmaceutique que le test CA-125!