Dans son bulletin médical d’avril 1998, le Dr John R. Lee faisait état d’une lettre qu’il avait reçue d’une femme nommée Sarah, qui avait eu un diagnostic de cancer du sein deux ans et demi auparavant. Au moment de son diagnostic, Sarah était dans le deuil d’une grande amie qui venait de perdre sa bataille contre ce cancer. Sarah avait vu son amie suivre fidèlement toutes les instructions des médecins qui la traitaient. Elle avait subi une tumorectomie, puis la chimiothérapie et la radiation, mais au bout d’un an le cancer était réapparu dans l’autre sein et les poumons, et neuf mois plus tard elle était décédée.
Ne voulant pas répéter l’expérience de son amie, après l’ablation de la tumeur Sarah a décidé de travailler avec un naturopathe qui lui a recommandé de se désintoxiquer, de changer son alimentation et d’utiliser une crème à la progestérone bio-identique. Un an après le diagnostic initial, les tests n’ont décelé aucune trace de cancer. Au moment où elle écrivait au Dr Lee deux ans et demi plus tard, elle venait de passer de nouveaux tests qui confirmaient qu’elle était en parfaite santé.
Bien sûr on peut considérer ce cas comme «anecdotique»; c’est-à-dire que ce qui a réussi à Sarah ne réussirait pas nécessairement à toutes les femmes aux prises avec le cancer du sein. Cependant, il faut se souvenir que les traitements médicaux conventionnels ne réussissent pas non plus à sauver toutes les victimes de cette maladie. Il semble cependant que si les médecins étaient davantage au courant du rôle que peut jouer la progestérone bio-identique dans la prévention et le traitement du cancer du sein, bien des femmes augmenteraient leurs chances d’éviter cette maladie ou de s’en sortir.
Ce rôle de la progestérone est pourtant étayé par des études scientifiques sérieuses. En 1981, des chercheurs de l’institut John Hopkins publiaient des résultats de recherche indiquant que l’incidence du cancer du sein était 5,4 fois plus grande chez les femmes dont les niveaux de progestérone étaient faibles à comparer à celles dont les niveaux étaient normaux, et cela indépendamment de divers facteurs de risque. Pendant plusieurs années, le Dr David Zava, chercheur spécialisé dans ce domaine, a mesuré les niveaux d’œstrogène et de progestérone dans des échantillons de tissu mammaire provenant de plusieurs milliers de femmes ayant subi des tumorectomies. Dans la presque totalité des cas, ces tissus cancéreux révélaient un état de dominance en œstrogène et de déficience en progestérone.
Une dizaine d’études ont révélé que le taux de survie après la chirurgie pour le cancer du sein était nettement plus élevé chez les femmes qui avaient été opérées pendant la phase lutéale de leur cycle menstruel, alors que le niveau de progestérone est plus élevé. Une analyse de ces études, publiée dans le Journal of Women’s Health en 1996 décrivait sept différents mécanismes par lesquels la progestérone entrave la croissance des cellules cancéreuses et des métastases. D’autre part, dans une étude publiée dans le British Journal of Cancer la même année, des chercheurs rapportaient que les femmes dont le niveau de progestérone était à 4 ng/ml ou plus au moment de leur chirurgie pour le cancer du sein avaient un taux de survie après 18 ans de 65% comparé à 35% pour les femmes dont le niveau de progestérone était plus faible au moment de l’opération.
Malheureusement, beaucoup de médecins continuent de douter que la progestérone appliquée sur la peau puisse vraiment atteindre les tissus et il y en a même qui croient que la progestérone augmente les risques de cancer du sein. Pourtant une étude menée aux Etats-Unis en 1995 a démontré clairement que la progestérone transdermique non seulement pénètre très efficacement dans les tissus mais qu’elle réduit la prolifération cellulaire. Dans cette étude contre placebo des jeunes femmes en santé devant subir une chirurgie mammaire pour des causes bénignes ont appliqué pendant 10 jours avant l’opération soit une crème contenant de l’oestradiol (un œstrogène humain), une crème à la progestérone ou un placebo. Après la chirurgie, les tissus obtenus par biopsie ontété analysés et on a également effectué une analyse de sang.Comparé au placebo, tant la concentration d’oestradiol que de progestérone avait augmenté de 100% dans les tissus mammaires. Les chercheurs ont aussi constaté que l’oestradiolavait augmenté la multiplication cellulaire de 230% alors que la progestérone l’avait fait diminuer de 400%.
Cependant, l’analyse sanguine n’a détecté aucune augmentation des niveaux de progestérone dans le sang. Le Dr Lee y voyait la preuve que l’on ne peut pas se fier aux analyses sanguines pour mesurer les taux réels de progestérone dans le corps et qu’il est évident que l’oestradiol stimule la prolifération des cellules des seins alors que la progestérone réduit cette prolifération.
Les résultats de ces études et de plusieurs autres menées plus récemment sont donc de nature à rassurer les femmes à risque de cancer du sein ou ayant eu un diagnostic de ce cancer qui se demandent si elles peuvent utiliser la crème à la progestérone bio-identique. À date on n’a rapporté aucune interférence avec les médicaments comme le Tamoxifen® ou l’Arimidex®, et la progestérone atténue beaucoup les effets secondaires des thérapies conventionnelles. Évidemment, n’oubliez pas d’aider vos cellules à se régénérer avec la désintoxication, l’alimentation bio et une supplémentation judicieuse comprenant des «super aliments» tels que le jus d’herbe d’orge.
Références et lectures recommandées:
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Bulletin médical du Dr John R. Lee, M.D. avril 1998
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Dr John R. Lee, M.D., «Tout savoir sur le cancer du sein», Éditions Sully
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