Nouvelles preuves de la supériorité et des bienfaits des hormones bio-identiques

Nouvelles preuves de la supériorité et des bienfaits des hormones bio-identiques

Des recherches sont présentement en cours en France grâce à une importante étude surnommée «E3N» à laquelle participent 100,000 femmes. Des données très utiles et rassurantes pour les utilisatrices d’hormones bio-identiques en découlent déjà, en particulier concernant l’œstrogène transdermique et la progestérone. Il faut dire qu’en France les hormones bio-identiques sont déjà la forme de remplacement hormonal la plus prescrite alors que bien des médecins au Québec ne savent même pas encore de quoi il s’agit.

Un des objectifs de l’étude E3N est de distinguer les facteurs de risque particuliers aux hormones synthétiques comme Premarin et Provera (PremPro) par rapport à ceux que les hormones bio-identiques pourraient présenter. On se penche en particulier sur un des effets secondaires les plus dangereux des thérapies hormonales de substitution, soit les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Pendant des décennies, on avait dit aux femmes que l’hormonothérapie basée sur des hormones non bio-identiques comme Prempro avait un effet bienfaisant sur le cardio, mais ce mythe a été démoli par l’étude WHI (Women’s Health Initiative) lorsqu’on a constaté que les utilisatrices de ces hormones couraient 41% plus de risque d’être victimes d’un AVC. En Amérique du Nord, les AVC constituent la troisième cause de décès chez les femmes.

Des données fort intéressantes de l’étude E3N, qui viennent d’être publiées dans le Journal of the American Heart Association, font état du risque d’AVC chez les femmes qui utilisent l’œstrogène par voie orale (comprimés), transdermique (patch ou gel), ainsi que les différentes sortes de progestines (progestérone non bio-identique) et la progestérone bio-identique. Les conclusions sont très claires : l’œstrogène sous forme de patch ou gel est beaucoup plus sécuritaire que l’œstrogène pris par voie orale, et la progestérone bio-identique est plus sécuritaire que les diverses progestines, entre autres le Provera.

D’ailleurs la progestérone bio-identique continue de faire parler d’elle quant à sa capacité de prévenir un AVC. Une étude récemment publiée dans le Journal africain de biotechnologie a comparé les niveaux d’oestradiol et de progestérone chez 15 hommes et 15 femmes dans les 12 heures qui ont suivi un AVC ischémique (blocage d’une artère dans le cerveau) par rapport à un groupe témoin en santé. Le groupe qui avait été victime d’un AVC avait un niveau beaucoup plus faible de progestérone que le groupe témoin, accompagné d’un ratio œstrogène-progestérone sous la normale.

Ceci vient confirmer ce que le Dr John R. Lee affirmait déjà dans ses écrits il y a plus d’une décennie, lorsqu’il soutenait que l’équilibre entre la progestérone et l’œstrogène était clé pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux. Voir à ce propos le livre du Dr John Lee, M.D. «Tout savoir sur la préménopause» (Éditions Sully).

Mais ça ne s’arrête pas là… Des études récentes sur les humains menées à l’université Emory aux É.-U. ont mis en évidence les bienfaits de la progestérone bio-identique pour le cerveau. Ces études ont été basées sur le fait que les femmes récupéraient plus rapidement que les hommes suite à des traumatismes crâniens. Les médecins à l’urgence de la clinique universitaire commencèrent alors à donner des injections de progestérone aux hommes et aux femmes victimes de traumatismes crâniens. Le suivi des progrès de ces patients démontrèrent très clairement qu’ils récupéraient beaucoup rapidement et complètement que les patients qui n’avaient pas reçu ces injections. Des recherches menées subséquemment par d’autres experts ont confirmé cette découverte. Ces expériences ont incité les chercheurs à étudier comment la progestérone agit sur le cerveau au niveau cellulaire.

La recherche sur la progestérone et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) Deux études publiées au cours de 2009 sur les animaux ont examiné l’effet de la progestérone administrée post AVC. Dans les deux cas, les rats traités avec la progestérone ont eu moins de séquelles au niveau cérébral et une meilleure récupération que ceux qui n’avaient pas reçu ce traitement. L’analyse cellulaire a montré que les rats traités à la progestérone avaient conservé un niveau plus élevé de facteurs anti-inflammatoires dans le cerveau, réduisant ainsi l’inflammation qui est la cause majeure de traumatisme cérébral. Tel que noté précédemment, des études confirment déjà l’effet de la progestérone sur les traumatismes cérébraux chez les humains, et on s’attend à ce que les études confirment également l’effet de la progestérone sur les traumatismes causés par les AVC.

La progestérone, la vitamine D et les AVC Une autre étude par le même groupe de chercheurs a montré que les rats qui avaient une carence en vitamine D avaient des séquelles plus graves après un AVC, même en présence de progestérone. Toutefois, l’administration de vitamine D et de progestérone à ces animaux après un AVC a fait en sorte que leur récupération a été spectaculaire. Donc, si votre animal de compagnie a eu un problème de la sorte, parlez-en à votre vétérinaire – il semblerait assez évident que la progestérone pourrait l’aider!

Un point important: Ceci ne s’applique pas aux progestines Virginia Hopkins, l’associée du Dr John Lee note que ces résultats ne s’appliquent pas aux progestines telles que l’acétate de medroxyprogestérone (AMP). (Voir le lien ci-dessous). De fait une étude a démontré que les progestines comme le Provera® non seulement augmentent le risque d’AVC, mais ces hormones synthétiques qui n’ont pas toutes les propriétés de la vraie progestérone ne peuvent jouer le même rôle pour mitiger les dommages causés par les traumatismes vasculaires ou crâniens.

En conclusion… Les découvertes scientifiques concernant la progestérone bio-identique continuent de s’accumuler. Les résultats des études menées sur le rôle de la progestérone pour réduire les décès causés par les traumatismes crâniens sont d’autant plus impressionnants qu’il s’agit d’études cliniques menées «en temps réel» dans des situations d’urgence dans plusieurs pays, dont la Chine. Cela devrait à tout le moins donner un signal au monde médical que la progestérone a un rôle qui va bien au-delà de ce qui a été traditionnellement reconnu par la médecine pour les femmes ménopausées à qui on ne prescrit cette hormone qu’à celles qui sont sous oestrogénothérapie et ont leur utérus. Les protocoles médicaux actuels ne voient aucune utilisé à la progestérone pour toutes les autres!

Source: Virginia Hopkins Health Watch, http://www.virginiahopkinstestkits.com/progesterone_stroke.html

 

 

Références scientifiques:

 

Cliquez sur le lien vers ci-dessus pour les références aux études mentionnées dans le présent article.

 

Lecture recommandée: Dr John R. Lee, M.D. «Tout savoir sur la préménopause» Éditions Sully. Ce livre s’adresse à toutes les femmes, de la puberté à la ménopause.

 

Dre Sylvie Demers, M.D. «Hormones au féminin». Éditions de l’homme. Ce que toute femmes devrait savoir sur les hormones féminines.