Selon les statistiques récentes, la maladie d’Alzheimer – la forme la plus sévère de démence – affecterait environ 6 millions de personnes en Amérique du Nord. Actuellement, on estime qu’une personne sur neuf âgée de 65 ans et plus recevra un diagnostic d’Alzheimer. Selon des statistiques récentes, cette maladie serait déjà la troisième cause majeure de décès dans les pays développés comme le Canada, juste derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer.
L’Alzheimer = le diabète du cerveau…Il est à noter que de plus en plus d’études suggèrent une similarité entre les voies métaboliques qui mènent à la maladie d’Alzheimer et celles qui causent le diabète de type 2. Selon certains experts tels que le Dr. Ron Rosedale, M.D., l’Alzheimer et les autres problèmes cérébraux peuvent être causés d’une part par la consommation excessive de sucre et d’autre part par l’insuffisance de bons gras, par exemple tels qu’on trouve dans l’huile d’olive biologique. l’huile de noix de coco, les noix de macadam et les pacanes, les œufs de poules en liberté, l’avocat, le saumon sauvage de l’Alaska et autres sources d’omégas 3 de source animale. Faute de ces bons gras, le cerveau est contraint de se servir du glucose, c’est-à dire de sucre, comme source de carburant.
Le sucre endommage la structure et la fonction du cerveauLa recherche a démontré que les diabétiques de type 2 voient leur cerveau perdre plus de volume que prévu avec l’âge – et plus particulièrement la matière grise si vitale à l’intégrité du cerveau. Cette sorte d’atrophie du cerveau est encore un facteur important qui contribue à la démence. Il y aurait une corrélation entre la maladie d’Alzheimer, les niveaux d’insuline et le nombre de récepteurs d’insuline dans le cerveau. Mais selon une récente étude publiée dans la revue Neurology, les sucres et autres glucides pourraient perturber la fonction cérébrale même si vous n’êtes pas atteint de diabète ou que vous n’avez pas de signes de démence.
Pour vérifier leur théorie, les chercheurs ont évalué des marqueurs à court-terme et à long-terme chez 141 personnes âgées en santé, non-diabétiques et non-atteints de démence. Des tests de mémoire et une imagerie du cerveau ont été effecutués pour évaluer la fonction cérébrale et la structure actuelle de l’hippocampe. Tel que rapporté dans la revue Scientific American: «Ceux qui avaient les niveaux de glucose les plus élevés avaient une moins bonne mémoire, un plus petit hippocampe et une structure hippocampique en piètre état».
Ces découvertes suggèrent que même si vous n’êtes pas diabétique ou que vos cellules ne sont pas résistantes à l’insuline (et 80% des Nord-Américains font partie de cette dernière catégorie), la consommation d’aliments à index glycémique élevé peut tout de même perturber votre mémoire. À long-terme, ceci peut contribuer au rétrécissement de l’hippocampe, symptôme caractéristique de la maladie d’Alzheimer. (L’hippocampe est impliqué dans la formation, l’organisation, et le stockage de la mémoire.) On pourrait donc en conclure que de faire diminuer le niveau de glucose sanguin pourraient influencer la fonction cognitive de façon bénéfique chez les personnes âgées.
Un neurologue bien connu aux É.-U., le Dr. David Perlmutter, insiste sur le fait qu’une alimentation très stricte limitant la consommation de sucres et de glucides non-végétaux est l’une des étapes LES PLUS IMPORTANTES pour prévenir la maladie d’Alzheimer.
Il cite une recherche effectuée à la Clinique Mayo, dans laquelle on a découvert qu’une alimentation riche en glucides était associée à une augmentation de 89% du risque de développer la démence. Alors qu’une alimentation riche en bon gras réduisait ce risque de 44%.
Des preuves convaincantes démontrent que notre cerveau possède une grande plasticité, que nous contrôlons à travers notre alimentation et notre style de vie. Malheureusement, les Nord-américains ont subi un lavage de cerveau par les industries du sucre et des aliments transformés, afin de leur faire croire que le sucre est un nutriment parfaitement valable qui fait partie d’une alimentation-santé.
Rôle de l’alimentation pour maintenir une saine fonction cérébrale et éviter la maladie d’AlzheimerSelon le Dr Perlmutter, Il devient donc de plus en plus clair que le même processus pathologique qui mène à la résistance à l’insuline et au diabète de type 2 est également impliqué dans la dégénérescence du cerveau. La tendance à consommer souvent des aliments riches en sucres et des céréales raffinées qui se transforment en glucose dans le processus de digestion, fait que le cerveau devient surchargé par un taux de glucose constamment élevé et par l’insuline qui finit par rendre ses propres récepteurs «sourds» à son message, menant ainsi à une diminution de la capacité de penser et de mémoriser, et éventuellement à des dommages permanents au cerveau.
De plus, lorsque le foie est occupé à métaboliser le fructose (même celui qu’on trouve dans les fruits), cela freine sévèrement sa capacité à produire du cholestérol, un élément essentiel pour le cerveau et qui est crucial pour une fonction cérébrale optimale. En effet, des preuves convaincantes supportent la notion qu’une réduction significative de la consommation de fructose est une étape très importante dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Puisque les traitements contre la maladie d’Alzheimer sont plutôt limités et qu’il n’existe pas encore de traitement qui permette de la guérir complètement, il ne reste donc qu’une seule solution valable : la prévention. Tel que l’explique le Dr.Perlmutter, la maladie d’Alzheimer est une maladie causée principalement par le style de vie; les deux coupables principaux étant la consommation excessive de sucre et de gluten.
Le rôle du gluten dans l’AlzheimerLe développement et l’augmentation de la consommation de céréales génétiquement modifiées qui sont maintenant omniprésentes dans la plupart des aliments transformés, y compris le pain et les pâtes alimentaires de toutes sortes, même si ces denrées sont fabriquées avec des céréales dites «entières», jouerait un rôle prépondérant dans l’épidémie de maladies causées par la dégénérescence prématurée du cerveau. Le livre du Dr Perlmutter, «Grain Brain» nous fournit également des arguments puissants en faveur de diminuer dans la mesure du possible notre consommation de gluten, particulièrement si on veut protéger notre cerveau. Nous explorerons plus à fond cet aspect de la prévention de la maladie d’Alzheimer et de la dégénérescence du cerveau dans un article de suivi qui sera publié dans le prochain numéro du présent bulletin.
Sources et féférences:
http://www.neurology.org/content/81/20/1746.short?sid=4b6a0237-13ac-41ba-8b8f-1cdc895e8fcd
http://www.scientificamerican.com/article/sugar-may-harm-brain-health/
http://www.drperlmutter.com/about/grain-brain-by-david-perlmutter/
http://www.drrosedale.com/