Chère Julie,
Je viens de tomber sur votre témoignage au sujet de votre expérience de l´endométriose . Voilà je cherche désespérément à trouver une solution à mon problème et à positiver au maximum pour pouvoir m´en sortir. Je dois dire que votre témoignage a renforcé mon espoir de guérir. Voici mon histoire: le jour de mes trente ans j´apprends par ma gynéco que j´ai un kyste anormalement gros à l´ovaire gauche. «Joyeux anniversaire Christelle!». De là, elle m´envoie chez un spécialiste qui lui ne passe pas par quatre chemins pour me dire que je dois me faire opérer au plus vite pour me faire enlever ce kyste. Quinze jours après je passe sur la table d´opération et dix jours après on m´annonce qu´il faut de nouveau m´opérer, car après analyse du kyste (BORDERLINE), on a malheureusement trouvé 1mm de tumeur maligne donc mon ovaire gauche devait être enlevé dans l´immédiat — chose faite quinze jours après!Dix jours après la deuxième opération, j´ai ressenti une forte douleur au bas du dos à droite, douleur tellement insupportable que je dois me rendre aux urgences près de chez moi: et là pas on me met sous perfusion pour calmer les douleurs, on me fait toutes les analyses possibles (prises de sang, urine, radio…) et tout ce qu’on trouve à me dire c’est une possibilité de coliques néphrétiques ou de calculs rénaux. Les deux jours suivants, je passe mon temps à vomir ce que je mange et à ressentir ces petites douleurs au bas du dos à droite.
Le professeur qui m´avait opéré ne voit aucun lien avec l´opération dernière et mon médecin général me conseille de faire une radio de mes reins. Après la radio, voilà que mon médecin m´annonce qu´on a décelé un problème d´écoulement de mon rein droit et me demande d´emmener mes radios aux urgences (là où j´avais été lorsque mes douleurs étaient apparues). Au service d´urologie de l´hôpital, on me dit qu´il existe deux options: soit que j´ai un calcul au niveau de l´urètre soit qu´il y a un lien avec l´endométriose que l´on a décelé lors de la colioscopie effectuée lors de la première opération (enlèvement du kyste) car les douleurs étaient effectivement apparues quatre jours avant mes règles. Là, le ciel me tombe encore sur la tête car je n´avais pas compris que je faisais de l´endométriose (je vis en Autriche à Vienne et il peut arriver que je ne comprenne pas à 100% ce qu´on m´explique dans les termes médicaux). Mon professeur chirurgien m´avait juste dit que je devais rester sous surveillance tous les trois mois cette année mais que le mal était normalement éradiqué.
Toutefois je ne comprends pas pourquoi lorsque je lui ai parlé des symptômes que j´ai eu, il n´a pas fait le lien avec mon endométriose. Cette maladie est écrit dans mon rapport d´examen de la première opération!! De plus, ce professeur est très réputé sur Vienne alors je lui ai fait totalement confiance.Je ne sais vraiment plus quoi faire. Aujourd´hui je n´ai plus de douleurs mais sachant que mes règles arrivent dans quatre jours, que je suis de nouveau sous pilule en continu sous la demande de mon professeur chirurgien (pour me protéger d´éventuels nouveaux kystes selon lui), que mon rein a apparemment des petits soucis d´écoulement, je flíppe complètement de devoir repasser sur la table d´opération ou de perdre mon rein ou de ne jamais pouvoir connaître les joies de la maternité un jour… je suis désespérée et ne sais pas quoi faire.Je viens de l´île de la Réunion (je vis en Autriche depuis bientôt deux ans) et donc en plus je m´en vais en vacances mercredi prochain pour trois semaines pour voir la famille avec mon ami. En bref, ce qu´on m´a dit à l´hôpital, c´est de revenir les voir aux urgences après mes vacances afin qu´ils voient les options qui se présentent à moi (opération ou pas en fonction des douleurs que je peux avoir ou pas…) et ils m´ont prescrit des médicaments en cas de douleurs…. JE SUIS DÉSESPÉRÉE car je ne veux plus me faire opérer et je ne veux pas non plus gâcher mes vacances avec ces histoires…
Mon ami et moi avons trop enduré psychologiquement avec deux opérations en moins de deux mois… Je ne peux plus voir un hôpital devant moi, croyez-moi et je suis déterminée à ce qu´on ne me touche plus. Mon endométriose est apparemment au stade 2 et 3 selon mon rapport d´analyses (je n´avais jamais eu ces douleurs au bas du dos à droite avant ces deux opérations, peut être parce que j´étais sous pilules et dès la première opération j´ai arrêté la pilule?). SVP Julie, pourriez vous me dire où et comment je peux me procurer cette poudre d´orge et ce gel magique à la progestérone car je suis certaine au fond de moi que ce problème au rein droit est lié à mon problème hormonal? Je me dis que cela me coûte rien d´essayer et que je suis prête à tout si cela peut m´éviter d´éventuelles opérations ou si je peux enfin retrouver ma vie d´avant. Je vous serais vraiment reconnaissante de me donner vos conseils au plus vite (devrais aussi arrêter la pilule selon vous? je reprends la pilule en continu depuis trois semaines).
Merci à vous Julie de bien vouloir me rassurer.
Christelle
Bonjour Christelle,
Tout d’abord, je veux vous dire que je vous comprends très bien. Je veux aussi vous féliciter d’avoir choisi de prendre votre santé en main! Notre corps possède des capacités de réparation bien au-delà de ce que les médecins peuvent bien le croire. Ne vous inquiétez pas, un jour vous regarderez cette période de votre vie comme un mauvais rêve du passé. Vous aurez repris votre pouvoir et vous aurez acquis de l’expérience!Dans un premier temps, je vais vous suggérer un mode d’action pour que vous puissiez aller en vacances tranquille. Puisque vous ne pouvez agir avant vos vacances, je vous suggère de continuer de prendre votre pilule en continu comme votre médecin vous a dit de le faire. De cette façon, vous n’aurez pas vos règles et en théorie pas de douleurs causées par l’endométriose. Si vous avez des douleurs, il est probable que ce soit causé par votre rein qui est peut-être en souffrance à cause d’adhérences dues aux opérations. La prise ou pas de la pilule n’y changera rien. Dans un deuxième temps, je vais tenter de vous expliquer quelques trucs pour votre compréhension.
Bon, si j’ai bien lu, vous n’avez plus d’ovaires. Donc, je ne sais pas si votre médecin a pris le temps de bien vous l’expliquer (ce que je déplore fortement), mais vous êtes maintenant en quelque sorte ménopausée. Dans ce cas, je suis désolée de vous l’apprendre mais je doute fort qu’il soit possible que vous puissiez connaître les joies de la maternité un jour. La raison est que si vous n’avez plus d’ovaires, vous ne fabriquez plus d’ovules qui peuvent être fécondés (par les spermatozoïdes de l’homme) et les hormones nécessaires à la mise en route d’une grossesse. Il existe certains médecins très décriés, notamment en Italie, qui parviennent à développer une grossesse sur une femme ménopausée, mais ce n’est pas accepté dans tous les pays. Je suis un peu fâchée car vous ne semblez pas avoir été mise au courant de cela avant votre dernière opération qui a supprimé votre dernier ovaire.
Deuxièmement, je ne suis pas médecin, mais je pense qu’il est possible que les douleurs que vous avez ressenties après les opérations soit dues à des adhérences (causées par la cicatrisation de l’opération) qui appuient sur un uretère (un des 2 tuyaux qui se rend du rein à la vessie) et qui bloque l’écoulement de l’urine. Le fait est que dans l’anatomie, les ovaires sont très près des uretères. Parlez-en avec votre urologue: il est certainement possible qu’il puisse vous poser un petit tuyau (cathéter double J) par les voies naturelles, qui va permettre l’écoulement de l’urine pour soulager votre rein. Ensuite, quelques mois plus tard, il peut enlever le tuyau, l’uretère reste ouverte et le problème est réglé. Ne vous inquiétez pas, les médecins réussissent souvent à régler ce type de problème avec un cathéter sans opération. Aussi, vous avez un autre rein de secours alors ne vous inquiétez pas! Aussi, à l’hôpital, lorsque vous aviez mal, si vous étiez sous perfusion de morphine ou d’un dérivé, il est possible que ce soit cela qui vous ait causé des vomissements.
Troisièmement, je vais vous expliquer ce qu’est l’endométriose. L’endométriose, ce sont des cellules de l’endomètre (intérieur de l’utérus) qui sont à l’extérieur de l’utérus et qui se remplissent de sang de la même façon que celles de l’intérieur. Lors des règles, elles saignent aussi, mais au contraire des cellules dans l’utérus, le sang s’écoule dans la cavité abdominale, ce qui cause de l’inflammation et des douleurs. L’endométriose est favorisée par une dominance en estrogènes donc elle existe seulement chez les femmes qui ont leur règles. À la ménopause, l’endométriose disparaît. Donc, puisque vous n’avez plus d’ovaires, il n’y a plus de raison pour que vous fassiez de l’endométriose. Par contre, il est possible que l’estrogène synthétique contenu dans la pilule que vous prenez stimule la croissance des cellules d’endométriose, mais tant qu’il n’y a pas de règles, il ne devrait pas y avoir de saignements donc pas de douleurs. Quatrièmement, votre médecin vous a probablement prescrit la pilule pour que vous ne viviez pas avec les symptômes de la ménopause. C’est en quelque sorte une thérapie de substitution hormonale. Aussi la prise de contraceptifs crée des règles artificielles. C’est-à-dire qu’ils maintiennent artificiellement un taux élevé d’hormones synthétiques et lorsque vous arrêtez de les prendre, un saignement de privation se déclenche, ce qui n’est pas la même chose qu’une menstruation naturelle. Si vous arrêtez de la prendre, vous n’aurez plus jamais de règles. Donc pas de douleurs dues à l’endométriose. Par contre, vous pouvez avoir des symptômes de la ménopause en attendant que votre corps s’ajuste à la situation.
Vous êtes jeune pour être ménopausée et il existe des alternatives pour avoir une belle qualité de vie sans prendre d’hormones synthétiques. Bon maintenant, au sujet de la pilule. Elle est composé d’un estrogène artificiel (l’éthinyl estradiol) et d’une progestine (progestérone artificielle: plusieurs sortes existent). Ces hormones synthétiques ne font pas toutes les tâches des hormones naturelles et peuvent causer plus d’inconvénients que d’avantages. Il serait plus avisé de la part de votre médecin de vous prescrire des hormones bio-identiques: de la progestérone naturelle et un peu d’estrogène naturel (si besoin).Nous nous battons pour les femmes soient au courant que les hormones que les médecins leur donnent (et qui sont couvertes par les régimes d’assurance) sont des hormones synthétiques qui sont différentes des vraies hormones produites par le corps. De plus, il n’est pas naturel que les hormones aient à passer par le système digestif: on doit prendre une dose énorme pour qu’une petite partie arrive aux tissus: le reste est métabolisé par le foie. Il est plus naturel de faire passer les hormones par la peau puisqu’elles entrent directement dans la circulation sanguine et vont aux tissus sans passer par le foie.Dans votre cas, après votre retour de voyage, vous avez plusieurs choix:
Vous vous faites suivre par votre médecin et vous continuez de prendre la pilule en continu. Et je peux seulement vous fournir des trucs pour renforcer votre santé et la capacité de votre corps à se réparer.
Vous demandez à votre médecin de vous prescrire des hormones bio-identiques (c’est-à-dire identiques à celles que votre corps fabrique) de préférence administrées de façon transdermique, ce qui a l’avantage de pouvoir contrôler vous-même la dose au besoin et d’éviter le passage des hormones au foie. L’estrogène se prescrit sous le nom d’Estradiol-17B sous forme de gel et la crème à la progestérone peut être fabriquée par un pharmacien préparateur ou encore vous pouvez l’acheter vous-même sans prescription. Elle est en vente libre aux États-Unis et vous pouvez la commander sur le site de la boutique. Ce site contient des crèmes approuvées qui contiennent la bonne quantité de progestérone.
Si vous avez un peu de gras corporel, il y aura suffisamment d’estrogènes de produit via l’enzyme aromatase et il se peut que vous n’ayez pas besoin d’estrogènes en gel, mais seulement de progestérone, ou de progestérone avec un phytoestrogène (vous pouvez aussi en trouver sur le site de la boutique. Le but étant de minimiser le plus possible les effets du passage à la ménopause.
Maintenant, pour renforcer votre santé en général et donner à votre corps tout ce qu’il faut pour se réparer lui-même, il existe quelques produits qui sont vraiment efficaces. Je pense à 2 en particulier dont moi et plusieurs personnes ont fait l’expérience et qui sont assez surprenants. Ce sont des aliments naturels concentrés. Il y a le jus d’herbe d’orge verte concentrée. Vous pouvez en trouver chez des naturopathes dans votre coin mais je vous conseille BarleyLife de AIM car il est préparé de façon à conserver tous les principes actifs et les enzymes nécessaires pour donner à la cellule tous les outils qu’elle a besoin pour être en santé. C’est comme des légumes verts concentrés. Vous pouvez commander le BarleyLife au numéro suivant au Canada: 1-800-933-4246 (# de membre de Julie Turcotte 691123). Il y a aussi l’isolat de lactosérum qui est isolé à partir du lait de vache, qui augmente le taux de glutathion et qui est vraiment une AIDE pour regénérer les cellules: A=Anti-oxydant. I=Immunostimulant. D=Détoxifiant. E=Énergisant. Le seul produit qui est breveté et qui s’appuie sur une tonne d’études cliniques prouvant son efficacité est l’Immunocal d’Immunotec. Vous pouvez en commander par internet sur le site suivant: Immunotec ou encore par téléphone au Canada au 1-888-917-7779. Vous pouvez leur dire que vous êtes référée par Julie Turcotte # membre: 238582. (1 boîte d’immunocal + 1 boîte d’Immunocal Platinum par mois)
Voilà! J’espère avoir répondu à vos questions et je vous souhaite un bon voyage entourée de votre famille. Prenez ça au jour le jour et vous verrez, vous allez vous en sortir. Je vais vous dire une phrase qu’une résidente en médecine m’avais dit lorsque je courais entre tous mes rendez-vous et que j’étais vraiment désespérée:«Voyez votre situation comme un escalier: prenez une marche à la fois et montez peu à peu. Dans le temps de le dire, vous serez rendue en haut de l’escalier et vous regarderez en bas toutes les marches que vous aurez monté. Vous ressortirez plus forte de cette expérience!» N’hésitez surtout pas à me réécrire si vous avez des questions ou besoin de support moral.
Amicalement,
Julie Turcotte
Collaboratrice spéciale pour les adolescentes et les jeunes femmes