PERDU(E) DANS LE MONDE DES HORMONES ?
Nous voulons être à votre service et vous faciliter le choix de la thérapie qui vous convient. Cependant, le monde des hormones, dans ses nuances, peut parfois s’avérer très complexe et nous souhaitons vous aider à y voir plus clair. Dans cette optique, nous répondons à toutes les questions que vous pourriez vous poser concernant les hormones.
Cette page vous permet d’accéder aux réponses des questions les plus fréquemment posées par nos lecteurs(rices). Elle est régulièrement mise à jour.
Dans ses ouvrages le Dr John Lee spécifie que:
Tout d’abord il doit s’agir d’un dérivé de plantes (p. ex. l’igname sauvage) dont on a changé la structure moléculaire pour obtenir une copie conforme de nos propres hormones. C’est un processus qui a été mis au point en 1938 par Russel Marker, un scientifique de renom. C’est de cette façon qu’on obtient toutes les hormones bio-identiques : progestérone, oestrogène, DHEA et testostérone. Attention aux «extraits» d’igname sauvage où la plante n’a pas été transformée car il s’agit alors d’un phytoestrogène.
Deuxièmement le Dr Lee spécifie que la crème à la progestérone doit avoir une concentration d’au moins 1,8% de progestérone et idéalement 2,0%.
Troisièmement la crème doit être homogène. Si elle est granuleuse, la progestérone ne pénétrera pas la peau, restera à la surface et par conséquent le traitement ne fonctionnera pas. Ceci peut arriver à toute crème, par exemple si elle a été entreposée pendant un certains temps à la chaleur extrême (comme dans une voiture).
Les effets de la crème à la progestérone sont la principale façon de savoir si ces critères du Dr Lee ont été respectés. Dans le cas de crampes menstruelles, la crème procure un soulagement à l’intérieur de 10 à 15 minutes en l’appliquant sur le bas de l’abdomen. Dans le cas du syndrome prémenstruel, les effets sont habituellement à l’intérieur d’un mois.
- Irritabilité – sautes d’humeur
- Insomnie
- Migraines/maux de tête
- Ballonnements – gain de poids
- Gonflement ou sensibilité des seins
- Fatigue, maux de dos
- Dépression
- Agressivité, culpabilisation
- Manque d’estime de soi
- Fringales pour les sucreries
- Confusion, désorientation
- Perte de mémoire
- Difficulté à prendre des décisions
- Fluctuations du niveau d’énergie
Autonomes (fonction du corps)
- bouffées de chaleur
- sueurs nocturnes
- palpitations
- démangeaisons
Physiques
- règles irrégulières
- sécheresse vaginale
- arrêt des menstruations
- insomnie
- perte de libido
- maux de tête, migraines
- nausées et étourdissements
- fatigue
- crampes aux jambes
- douleurs aux os
- douleurs aux jointures
- perte de densité des os
- dérangements gastriques
Mental / Émotionnel
- sautes d’humeur, irritabilité
- dépression
- anxiété, appréhension
- distraction, confusion
- miction fréquente
- incontinence urinaire
- gonflement
- augmentation de poids
- peau sèche
- varices
- seins sensibles
- contusions fréquentes
- perte et amincissement des cheveux
- apparition de poils au visage
- allergies alimentaires
Les symptômes les plus communs de la dominance en œstrogène
La dominance en œstrogène est causée par un excès d’œstrogène par rapport à la quantité de progestérone qui est disponible pour équilibrer ou d’inactiver les effets de l’œstrogène. Ceci veut dire que même si une analyse de sang ou de salive révélait que les niveaux d’œstrogène chez une femme sont relativement faibles, elle pourrait souffrir de dominance d’œstrogène si elle a également une carence en progestérone.
La plupart de ces symptômes peuvent être grandement atténués avec l’addition d’une petite quantité de crème transdermique à la progestérone. Les symptômes suivants sont ceux qui se voient le plus communément dans la dominance d’œstrogène, et ils peuvent survenir en tout temps dans la vie d’une femme.
- Accélération du processus de vieillissement
- Allergies (asthme, urticaire, éruptions cutanées ou congestion des sinus)
- Affections auto-immunes (lupus érythémateux, thyroïdite et possiblement la maladie de Sjoegren)
- Sensibilité des seins
- Dysplasie cervicale
- Pieds et mains froids (dysfonction de la thyroïde)
- Diminution de la libido
- Dépression accompagnée d’anxiété ou d’agitation
- Yeux secs
- Menstruations précoces
- Augmentation de graisse corporelle, surtout à l’abdomen, aux hanches et aux cuisses
- Fatigue
- Fibrokystes des seins
- Affection de la vésicule biliaire
- Perte des cheveux
- Maux de tête
- Hypoglycémie
- Incapacité de se concentrer
- Augmentation de la coagulation du sang (accroît le risque d’accidents cardio-vasculaires)
- Infertilité
- Menstruations irrégulières
- Irritabilité, sautes d’humeur
- Perte de mémoire
- Insomnie
- Fausses couches
- Ostéoporose
- Perte de masse osseuse préménopausique
- Syndrome prémenstruel
- Métabolisme lent
- Cancer de l’utérus
- Fibromes utérins
- Rétention d’eau, ballonnements
On retrouve ce type de tableau dans divers ouvrages sur la santé hormonale féminine, en particulier dans les livres du Dr John Lee, «Équilibre hormonal et progestérone naturelle» et «Tout savoir sur la préménopause» (Éditions Sully).
Principaux effets de l’œstrogène
- Pour la procréation: Stimule la prolifération des cellules de l’endomètre pendant la phase folliculaire du cycle menstruel
- Synergie hormonale : crée des récepteurs de progestérone
- Santé des os: contrôle la résorption des cellules osseuses et aide à la fixation du calcium sur les os
- Santé des tissus: hydrate les tissus, en particulier les muqueuses et la peau
- Système cardiovasculaire: Contribue à la souplesse et à la santé des vaisseaux sanguins. Bienfaits démontrés pour la santé du coeur.
La dominance oestrogénique* augmente le risque de:
- cancer du sein et de l’endomètre, et de fibrokystes des seins par la stimulation excessive de ces tissus
- rétention des fluides et d’hypertension
- dépression, anxiété et maux de tête
- prise de poids
- migraines cycliques
- sommeil perturbé
- problèmes de libido
- cancer de la prostate
- cancer de l’endomètre (utérus)
- problèmes d’autoimmunité
- interfère avec la fonction thyroïdienne
- augmente la résistance à l’insuline
- perte de zinc et rétention du cuivre
- réduit les niveaux d’oxygène cellulaire
- réduit le tonus vasculaire
Dans le cadre de l’hormonothérapie sous forme orale:
- plus de risque d’accidents vasculaires cérébraux
- plus de risque de troubles hépatiques
L’oestrogénothérapie est efficace pour:
- éduire ou éliminer les bouffées de chaleur
- hydrater la peau en maintenant le collagène, lui gardant ainsi une apparence plus jeune
- prévenir la sécheresse vaginale et l’atrophie des muqueuses
- améliorer la mémoire
- réduire ou éliminer les troubles du sommeil
- améliorer la santé du tractus urinaire
- réduire ou éliminer les sueurs nocturnes
- maintenir la santé des os en contrôlant l’activité des ostéoclastes (cellules qui résorbent les cellules osseuses)
* Explication: Le Dr John R. Lee, M.D. a été le premier à définir la dominance oestrogénique comme étant un état qui se produit lorsque le niveau de progestérone n’est pas suffisant pour contrebalancer l’œstrogène. Cela peut se produire même dans les cas où le niveau d’œstrogène est faible, si le ratio oestrogène-progestérone est trop bas.
Principaux effets de la progestérone
- Pour la procréation: rend l’endomètre secrétoire, en préparation à la grossesse, rend la gestation possible
- Synergie hormonale: crée des récepteurs d’oestrogène
- Santé des os: aide à créer de nouvelles cellules osseuses par la formation d’ostéoblastes
- Santé des tissus: Contribue avec l’oestrogène à la santé de la peau et des muqueuses
- Système cardiovasculaire: Agit en synergie avec l’oestrogène pour maintenir la santé du coeur et des vaisseaux sanguins; réduit les risques de spasmes vasculaires.
Propriétés de la progestérone qui réduisent les risques de la dominance oestrogénique:
- réduit la stimulation oestrogénique des tissus et les risques de cancers ou de fibrokystes des seins
- diurétique naturel
- antidépresseur et calmant naturel
- aide à transformer le gras en énergie
- prévention des migraines cycliques
- aide au sommeil
- augmente la libido
- réduit le risque de cancer de la prostate
- prévention du cancer de l’endomètre
- renforce l’immunité
- favorise la fonction thyroïdienne
- favorise la réponse cellulaire à l’insuline
- normalise les niveaux de zinc et de cuivre
- favorise l’oxygénation cellulaire
- améliore le tonus vasculaire
Dans le cadre de l’hormonothérapie sous forme bio-identique:
- réduit l’impact des accidents vasculaires cérébraux
- réduit le risque de troubles hépatiques lorsque la supplémentation est sous forme transdermique
Agit en synergie avec l’oestrogène pour:
- réduire ou éliminer les bouffées de chaleur
- aider à hydrater la peau et maintenir le collagène, réduire les problèmes d’acné
- aider à prévenir la sécheresse vaginale et l’atrophie des muqueuses
- améliorer la mémoire
- réduire ou éliminer les troubles du sommeil
- améliorer la santé du tractus urinaire
- réduire ou éliminer les sueurs nocturnes
- maintenir la santé des os en stimulant la formation d’ostéoblastes (nouvelles cellules osseuses)
Autres bienfaits de la progestérone:
- sensibilise les cellules à l’œstrogène
- précurseur de la biosynthèse des corticostéroïdes
- aide à prévenir la formation de plaque artérielle
Commentaire de Micheline:
C’est un fait physiologiquement vérifiable que l’oestrogène et la progestérone sont deux hormones qui agissent en synergie. Il serait donc logique que toute thérapie hormonale de substitution (THS), même chez les femmes qui n’ont pas leur utérus, comprenne un supplément de progestérone. À l’instar du Dr John Lee et de bien d’autres médecins qui ont publié des ouvrages magistraux à ce sujet, au Québec la Dre Sylvie Demers soutient brillamment ce point dans son livre « Hormones au féminin » avec des références scientifiques qui devraient amplement suffire à convaincre tout médecin qui veut bien se donner la peine d’y regarder de plus près. Il est pratiquement incompréhensible que les protocoles médicaux soient à ce point lents à évoluer face à l’évidence scientifique qui s’accumule et que les médecins y soient « enchaînés » à tel point qu’ils continuent à mettre la santé des femmes en danger en ne prescrivant que de l’oestrogène aux femmes qui ont subi une ablation de l’utérus. Quand va-t-on enfin réviser ces protocoles médicaux désuets basés sur des études qui ne sont plus valides étant donné qu’elles étaient basées sur des progestines (molécules inventées en laboratoire) plutôt que sur la progestérone humaine (bio-identique) qui est depuis plusieurs années approuvée par les autorités de la santé autant en Europe qu’au Canada dans le cadre des THS prescrites aux femmes pour la ménopause ?
Un nombre de plus en plus grand de médecins se joignent au Dr John Lee pour reconnaître les avantages de la progestérone naturelle.
– | Dr Carolyn DeMarco dans «Take Charge of your Body» (Prenez la responsabilité de votre corps) : «Les symptômes de la ménopause et la perte de masse osseuse sont principalement causés par un manque de progestérone. Les progestines comme le Provera n’aident pas et, de fait, produisent parfois des symptômes prémenstruels. La progestérone naturelle bio-identique semble être plus efficace, complètement sûre et sans effets secondaires nocifs.» |
– | Dr Robert M. Kradjian, M.D. (Berkeley) : «La progestérone naturelle bio-identique protège contre le cancer du sein. Ce sont les hormones synthétiques qui ont été impliquées dans l’incidence accrue de ce cancer. Malheureusement, l’administration de la progestérone naturelle est négligée comme thérapie protectrice. Au départ, cette thérapie réduit la sensibilité des seins et la tendance à la formation de kystes.» |
– | Dr Alan A. Gaby, M.D. (Prima Publishing) : «La progestérone naturelle bio-identique est non seulement plus sûre que l’estrogène, mais elle est bien plus efficace contre l’ostéoporose. Dans vingt ans d’ici, les scientifiques se demanderont pourquoi nous nous sommes tant attardés à l’estrogène et avons négligé la progestérone.» |
– | Dr Zoltan Rona, M.D. Canadian Journal of Health and Nutrition : «L’ostéoporose est un problème de santé majeur. Environ un tiers des femmes nord-américaines de plus de 65 ans en sont affectées. La progestérone naturelle bio-identique paraît être plus importante pour la prévention et le traitement de l’ostéoporose que l’approche médicale basée sur l’estrogène, les produits laitiers, les Tums et les ordonnances de calcium.» |
– | Le Dr Graham Coldtiz, un chercheur de renommée mondiale, publiait dans le New England Journal of Medicine (juin 1995) les résultats d’une vaste étude (Nurses Health Study) où plus de 121 700 femmes ont été suivies pendant 24 ans. Il en a conclu entre autres que le risque de contracter un cancer du sein était 46% plus élevé chez les femmes qui utilisaient l’estrogène durant plus de cinq ans. |
Les principaux rôles de la progestérone
- Aide à transformer le gras en énergie (perte de poids)
- Aide à prévenir ou à contrôler l’ostéoporose
- Améliore la digestion
- Équilibre le niveau de toutes les hormones stéroïdes, neutralisant les excès ou assurant un niveau adéquat de chacune
- Facilite l’action de l’hormone contrôlant la thyroïde
- Antidépresseur naturel
- Diurétique naturel
- Agit comme hydratant pour la peau
- Peut accroître le niveau d’énergie
- Équilibre les niveaux de glucose sanguin
- Rétablit les niveaux d’oxygénation des cellules
- Rétablit la libido
- Accroît l’acuité mentale
- Aide dans les cas d’insomnie, améliore le sommeil
- Équilibre les niveaux de certains minéraux (zinc/cuivre)
- Normalise la coagulation sanguine
- Protège des kystes des seins
- Aide à prévenir le cancer du sein
- Nécessaire à la survie de l’embryon
- Maintient les sécrétions de l’endomètre
- Stimule la régénération des os
- Précurseur de la corticostérone (cortisone)
- En équilibrant les hormones, la progestérone contrôle les problèmes causés par la surabondance d’estrogène.
La progestérone bio-identique sous forme de crème transdermique est utilisée pour soulager ou contrôler
- les symptômes de la ménopause
- l’infertilité
- la perte de masse osseuse
- le syndrome pré-menstruel
- la dépression
- les maux de tête
- l’humeur inégale
- l’endométriose
- les tumeurs fibreux (fibromes)
- le déséquilibre hormonal
- les problèmes liés à l’hystérectomie
- la fatigue
- l’hirsutisme (poils au visage)
- les problèmes du cycle menstruel
- l’hypothyroïdie
- la fatigue
- la digestion
- l’insomnie
- les kystes aux seins
- la rétention d’eau
- l’hypertension
Non, aucune plante ne contient de progestérone identique à celle que l’on trouve dans le corps humain. Les plantes contiennent un précurseur à la progestérone (et à d’autres hormones stéroïdes), qui s’appelle la diosgénine. Cependant, d’après les chercheurs (biochimistes et médecins) qui ont étudié cette question, ce précurseur ne se transforme pas en progestérone dans le corps humain. Il faut donc faire cette transformation en laboratoire.
À cause de la similarité entre la molécule de diosgénine et la structure moléculaire des hormones stéroïdes, c’est la façon la plus directe, simple et économique d’obtenir des hormones bio-identiques. C’est pourquoi toutes les hormones bio-identiques qu’il y a sur le marché aujourd’hui (cela comprend les oestrogènes, la progestérone et même la DHEA) sont d’origine végétale, tirées du soya et de l’igname sauvage du Mexique.
Par contre, il y a aussi des hormones non bio-identiques qui sont d’origine végétale, dont l’acétate de médroxyprogestérone! On part de plantes comme le soya ou l’igname sauvage, mais plutôt que d’obtenir une hormone dont la structure moléculaire est identique à nos propres hormones, on pousse la transformation plus loin pour obtenir une configuration d’invention humaine et donc en faire un imposteur hormonal.
Ce qu’il faut retenir est ceci : peu importe l’origine des hormones de remplacement, l’important est d’utiliser des hormones de remplacement identiques à celles que notre corps fabrique. Si elles sont identiques, notre corps peut s’en servir et les métaboliser très efficacement. Sinon, ce sont des imposteurs qui auront toutes sortes d’effets secondaires car notre corps aura beaucoup de mal à les métaboliser.
Oui, car à l’état naturel la diosgénine est une source de phytoestrogènes. Les phytoestrogènes sont des substances actives dans les plantes qui ont la capacité d’agir dans notre corps comme des oestrogènes doux (semblables à l’oestriol, une sorte d’oestrogène que notre corps produit qui n’a pas d’effet stimulant sur les cellules). Selon le Dr Henri Joyeux (voir références) ils peuvent avoir un rôle préventif très important en faisant concurrence à nos oestrogènes plus stimulants comme l’oestradiol pour occuper nos récepteurs cellulaires d’oestrogène. Ils peuvent également servir à l’équilibre hormonal pour la même raison.
De plus, ils peuvent avoir un rôle pour appuyer les glandes surrénales qui deviennent les principales sources de progestérone produite par le corps à la ménopause. Cependant, même si des autorités comme le Dr Joyeux s’attendent à ce que les phytoestrogènes pourraient avoir un rôle semblable à notre oestrogène au niveau de la préservation de la masse osseuse, les suppléments présentement disponibles (crèmes ou comprimés) n’ont pas la capacité de la progestérone naturelle bio-identique pour aider à stimuler la fonction ostéoblastique et augmenter efficacement la masse osseuse.
La définition maintenant acceptée des hormones dites «naturelles» est qu’il s’agit d’hormones «bio-identiques» aux hormones produites par le corps humain — par conséquent, on peut dire qu’elles sont «naturelles» aux êtres humains. Par contre, la définition acceptée de «synthétique» est qu’il s’agit d’hormones non bio-identiques, donc d’invention humaine. Cette différence est d’une importance capitale, car les hormones non bio-identiques sont en réalité des «imposteurs hormonaux» qui ont la capacité d’occuper les récepteurs cellulaires destinés à nos hormones naturelles mais qui ont des effets différents de ceux que prévoit la nature.
Par exemple, la progestérone synthétique (connue aussi sous le nom de «progestines» ou de «progestatifs») n’a d’autre rôle que d’empêcher l’hyperplasie de l’endomètre chez les femmes qui prennent des oestrogènes et qui ont leur utérus. Mais à part ça, cette substance fait tout le contraire de la progestérone naturelle car elle accroît presque tous les problèmes de dominance d’oestrogène, entre autres au niveau de la coagulation anormale du sang (risques de thrombophlébites, d’embolies pulmonaires et d’accidents cérébro-vasculaires).
De plus, alors que l’on sait que la progestérone naturelle est indispensable à la survie du foetus, la progestérone synthétique peut causer des fausses couches et pose un risque accru d’anomalies congénitales si une femme prend ces substances pendant qu’elle est enceinte. (Il faut se souvenir que la progestérone synthétique est présente dans la majorité des pilules ou injections contraceptives.)
La progestérone est une hormone stéroïde produite par les ovaires chez les femmes et les testicules chez les hommes. Les glandes surrénales (chez les deux sexes) en produisent également tout au long de notre vie. La progestérone est reconnue comme un précurseur de la plupart des autres hormones, notamment du cortisol, de l’androstenedione, des oestrogènes et de la testostérone. Cela veut dire que le corps peut s’en servir pour fabriquer ces autres hormones en cas de besoin.
Avant la ménopause, les femmes fabriquent la progestérone surtout à partir des ovaires, dans les deux semaines suivant l’ovulation (phase lutéale) à raison de 20 à 30 mg par jour. Le rôle le plus connu de la progestérone est celui qu’elle joue dans la gestation (c’est de là qu’elle prend son nom). Mais cela n’en fait pas pour autant une hormone «féminisante». Au contraire, la progestérone ne confère pas de caractéristiques sexuelles et autant les hommes que les femmes peuvent l’utiliser à cause de son autre fonction vitale, qui est d’assurer l’équilibre hormonal.
Entre autres, elle sert à contrebalancer les effets potentiellement nocifs des oestrogènes, particulièrement leurs effets cancérogènes. La dominance en oestrogènes est un problème que les femmes de tout âge peuvent éprouver et qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. La progestérone peut également aider à assurer l’équilibre des hormones androgènes et c’est pourquoi les crèmes transdermiques à la progestérone sont de plus en plus utilisées par les hommes.
C’est le Dr John R. Lee qui est le premier à avoir utilisé le terme «dominance en oestrogène». Il s’en est servi pour décrire la situation créée par un manque de progestérone pour contrebalancer les oestrogènes. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il y a un excès d’oestrogènes, mais simplement que ces derniers ne sont pas contrebalancés par la progestérone.
Dans ses ouvrages (voir références), le Dr Lee fait remarquer que bien des femmes à la préménopause présentent des symptômes de dominance en oestrogènes, mais cela n’empêche pas les médecins de leur prescrire des oestrogènes, ce qui entraîne souvent des problèmes de plus en plus graves de santé, surtout pour les femmes qui n’ont pas d’utérus et par conséquent ne reçoivent pas d’ordonnance de progestérone (soit bio-identique ou synthétique).
Les principaux symptômes de la dominance en oestrogènes sont :
- Allergies (asthme, urticaire, éruptions cutanées ou congestion des sinus);
- Affections auto-immunes (lupus, etc.);
- Sensibilité des seins, nodules ou kystes aux seins;
- Dysplasie cervicale;
- Pieds et mains froids, métabolisme lent (dysfonction de la thyroïde);
- Diminution de la libido;
- Dépression accompagnée d’anxiété ou d’agitation;
- Yeux secs;
- Augmentation de graisse corporelle, surtout à l’abdomen, aux hanches et aux cuisses;
- Affection de la vésicule biliaire;
- Perte des cheveux;
- Maux de tête, rétention d’eau, ballonnements;
- Incapacité de se concentrer; perte de mémoire;
- Augmentation de la coagulation du sang (accroît le risque d’accidents cérébro-vasculaires);
- Menstruations irrégulières, ou trop abondantes;
- Irritabilité, sautes d’humeur;
- Insomnie, fatigue excessive;
- Perte de masse osseuse préménopausique;
- Syndrome prémenstruel;
- Fibromes utérins; hyperplasie de l’endomètre (risque de cancer).
La dominance en oestrogènes (qu’il s’agisse d’oestrogènes d’ordonnance ou des oestrogènes produits par notre corps) est un facteur reconnu dans le cancer du sein, des ovaires, de l’endomètre (utérus) et de la prostate.
Il s’agit de l’équilibre entre les hormones sexuelles (oestrogènes, progestérone, testostérone, etc.). Notre corps produit toute une gramme d’hormones qu’on appelle « sexuelles » car elles ont un rôle au niveau de la différenciation des sexes et de la procréation (p. ex. les oestrogènes sont responsables de la forme du corps des femmes et les androgènes de celle des hommes).
Par contre, hommes et femmes produisent toute la gamme des hormones sexuelles, qui portent également le nom d’ « hormones stéroïdes » car elles sont produites à partir du cholestérol. Ce qui fait la différence entre les sexes c’est la quantité que nous produisons de chaque hormone. Donc, d’une part l’équilibre hormonal consiste à avoir les bonnes proportions d’hormones sexuelles pour notre sexe.
Mais il y a plus : toute leur vie durant, hommes et femmes produisent une hormone dont le corps se sert pour équilibrer les oestrogènes et les androgènes : c’est la progestérone. La majorité des cas de déséquilibre hormonal surviennent lorsque le corps est incapable de fabriquer assez de progestérone pour neutraliser les effets des oestrogènes ou des androgènes.