Après avoir reçu sa formation aux universités de Carleton (Ottawa) et de Calgary en sociologie et journalisme, Mme O’Shaughnessy a travaillé, de 1970 à 1978, au Centre de recherches pour le développement international (une société d’État fédérale).
Dans le cadre de son travail comme agent d’information, elle a voyagé dans les pays en développement et s’est intéressée particulièrement au domaine de la santé. En 1981, à la demande d’un organisme de développement international (PATH International) elle a établi au Canada et administré le Programme de technologie appropriée en santé (PATH Canada), qui se consacre à la recherche pour adapter la technologie médicale aux besoins des pays en développement.
De 1983 à 1988, elle a travaillé comme consultante auprès de la Direction générale des services médicaux de Santé Canada, qui s’occupe de la santé des autochtones. Depuis le début des années 90, elle étudie le dossier de la médicalisation de la ménopause, notamment des problèmes causés par les hormones d’ordonnance et l’attitude de la médecine allopathique à l’égard des femmes.
En 1996 elle a rencontré le John R. Lee, M.D., un médecin américain qui s’est fait le champion des femmes en préconisant des thérapies hormonales plus naturelles basées sur l’usage d’hormones bio-identiques, c’est-à-dire identiques à celles que le corps lui-même produit. Elle a par la suite assisté à plusieurs conférences du Dr Lee et suivi une formation avec lui pour pouvoir communiquer son message dans le monde francophone.
Il y a maintenant plus de quinze ans qu’elle voyage au Canada et aux États-Unis pour donner des conférences éducatives en vue de renseigner les femmes sur les approches naturelles à la santé hormonale et elle publie une chronique dans la revue-santé L’Émeraude. Elle a également créé le site web www.santedesfemmes.com dans la même optique.
Mme O’Shaughnessy a été la porte-parole du Dr. Lee dans la francophonie pour faire connaître ses enseignements et encourager cette « révolution des femmes » dont il parlait en leur donnant les outils qui leur permettront de se prendre en main et de faire des choix éclairés en matière de santé, en particulier en ce qui a trait aux questions qui touchent l’équilibre hormonal et l’hormonothérapie.
Elle a pris sa retraite en janvier 2017 et elle a transmis le flambeau à Louise Lagacé. Elle est décédée paisiblement le 30 décembre 2023.
Micheline avait une grande soif de savoir et a obtenu un baccalauréat en sciences sociales de l’Université Carleton et une maîtrise en langues et journalisme à l’Université de Calgary.
Son objectif était d’encourager une « révolution des femmes » en consistant à parler ouvertement et honnêtement des choix dont disposent les femmes et à leur fournir des options et des outils pour leur permettre de prendre en charge elles-mêmes, leur santé et leur bien-être, elle croyait à la réduction de la souffrance en général et était pro-choix dans ses valeurs. Elle souhaitait garantir que les gens soient en sécurité, en bonne santé et valorisés, quelles que soient leur religion, leur couleur, leur race, etc. et elle souhaitait que les gens aient le choix quant à la manière dont ils gèrent leur propre corps (en particulier les femmes) – qu’il s’agisse de choix médicaux, de vaccins, de soins naturopathiques ou de choix de fin de vie. Sa philosophie était que les choix de chacun sont ses choix – pas de jugement, mais que les gens et les femmes devraient néanmoins avoir le choix.
Elle a apporté beaucoup à ce monde – aux femmes qu’elle a soutenues tout au long de son parcours, ainsi qu’à ses enfants et petits-enfants. Une femme merveilleuse et un modèle.
À consulter
«Hormones au féminin» par Sylvie Demers: qu’en dirait le Dr John Lee?