Le syndrome métabolique: comment le reconnaître et s’en sortir ?

Le syndrome métabolique: comment le reconnaître et s’en sortir ?

De nos jours on entend de plus en plus parler de syndromes, p. ex. syndrome prémenstruel, syndrome du tunnel carpien, etc. etc.De quoi s’agit-il au juste?

En médecine on définit un syndrome comme «Un ensemble de symptômes et de signes qui constituent une entité et qui définissent cliniquement un état morbide déterminé.» Un «état morbide» n’est pas nécessairement une maladie, il peut s’agir aussi d’une dysfonction génétique comme dans le cas du syndrome de Down (trisomie), ou tout simplement d’un état qui affecte notre qualité de vie ou nos risques de décès prématuré, comme c’est le cas pour le syndrome métabolique.

Le syndrome métabolique, également appelé syndrome X ou syndrome de résistance à l’insuline, est un ensemble de troubles de la santé qui se présente surtout au mitan de la vie. Chez les femmes, ce syndrome apparaît souvent avec les changements hormonaux de la ménopause. Selon la Heart, Lung and Blood Institute des É.-U., les principales manifestation du syndrome métabolique sont:
– un tour de taille de plus de 40 pouces (102 cm) pour les hommes ou de 35 pouces (89 cm) pour les femmes
– une tension artérielle élevée (hypertension)
– l’hyperglycémie (glycémie à jeun supérieure à 110 mg/dl)
– un faible niveau de cholestérol HDL (le bon cholestérol)
– des triglycérides élevés (type de matière grasse dans le sang)

Si vous avez coché trois de ces symptômes ou plus, vous avez le syndrome métabolique et votre risque de développer le diabète type 2 ou une maladie du coeur, ou encore de souffrir d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC) est plus élevé que la moyenne.

Un cas typique

Voici le cas de Jeannine, une enseignante de 45 ans, mariée avec 2 enfants encore à la maison. Elle pèse 185 livres (84 kilos), mesure 5 pi. 6 po. (168 cm), tour de taille 38 po. (96,5 cm). Elle présente les symptômes typiques de préménopause anxiété, seins sensibles, menstruations devenues plus abondantes, douleurs musculaires, début d’arthrose, début de pilosité faciale, troubles de digestion, perte de tonus musculaire, peu de libido, signes de vieillissement prématuré. Son alimentation est typique des gens pressés: néglige le petit-déjeuner, mange du fast-food à la cafétéria de l’école, a peu de temps pour préparer des repas bien équilibrés, consomme 3 ou 4 tasses de café par jour. Elle dort 5 à 6 heures par nuit pendant la semaine (un peu plus les fins de semaine) mais son sommeil n’est pas réparateur et elle se lève fatiguée. Elle fait occasionnellement de la marche ou de la bicyclette.

Lors de son examen de santé annuel, son médecin lui dit qu’elle est au bord de l’hypertension (135/87), que ses triglycérides et son cholestérol total sont trop élevés, que son niveau de «bon» cholestérol est trop faible, et que sa glycémie à jeun est à la hausse (même si elle est encore dans la norme). Elle fait aussi de l’ostéopénie. Son médecin lui propose un médicament pour le cholestérol et un autre pour l’hypertension, tout en lui donnant un sombre pronostic: risque élevé de diabète, maladie vasculaire, arthrite, ostéoporose, cancer, mort prématurée.

Que devrait-elle faire? Bien sûr, Jeannine a des améliorations évidentes à apporter à son style de vie et à son alimentation. L’alternative de prendre des médicaments pour le cholestérol peut entraîner des conséquences graves pour la santé. Quant à l’hypertension, elle n’est pas encore rendue au point où les médicaments s’imposent. Elle pourrait arriver à contrôler ces problèmes par ses efforts au niveau de l’alimentation et du style de vie. Cependant, même si c’était le cas, son problème ne serait pas encore réglé. Selon le Dr George Gillson1, M.D., pour s’en sortir il faut comprendre le rôle que jouent les hormones dans la biochimie du corps. Des études ont démontré clairement que les perturbations hormonales du mitan de la vie sont un facteur clé dans le développement du syndrome métabolique, autant chez les hommes que chez les femmes.

Commençons avec le rôle de l’hormone de croissance. L’hormone de croissance est nécessaire non seulement pendant la jeunesse mais toute notre vie durant pour la régénération cellulaire, la régulation des niveaux de glucose sanguin et la combustion des gras. Le sommeil insuffisant et de mauvaise qualité, le stress ainsi que le manque d’exercice et l’habitude de prendre une collation le soir font que Jeannine montre des signes de déficience de cette hormone. Le vieillissement prématuré, la perte de tonus de la peau et des muscles et les problèmes de poids en sont la preuve. L’hypophyse secrète l’hormone de croissance pendant le sommeil profond en réponse à une baisse de glucose sanguin. Il faut donc éviter de consommer des glucides (même des fruits) après le repas du soir (ou deux heures avant de se coucher). Jeanninepourrait aussi prendre un secrétagogue d’hormone de croissance. Il s’agit d’un produit naturel, extrait de plantes, que l’on prend au coucher et qui aide l’hypophyse à secréter cette hormone. Il ne faut pas oublier que ce problème affecte autant les hommes que les femmes.

Chez les femmes en préménopause, les perturbations hormonales qui se produisent avec les cycles anovulatoires de plus en plus fréquents entraînent souvent la dominance en oestrogène2 – un problème qui est d’ailleurs évident chez Jeannine – qui à son tour entraîne la résistance à l’insuline. La résistance à l’insuline est synonyme de syndrome métabolique car c’est le point de départ des problèmes de santé qui en font partie. À noter que les médecins aggravent souvent cette situation en prescrivant de l’oestrogène aux femmes en préménopause qui ont des chaleurs.

Dans le prochain numéro de l’Émeraude Plus, nous examinerons plus en détail le rôle de l’insuline dans la santé cardiovasculaire.

 

Références et lectures recommandées:

Dr. George Gillson, M.D., «La thérapie hormonale plus efficace et sécuritaire, c’est possible!»